Le lojban pour les êtres humains: Difference between revisions
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== ''Reprise du 25/03/2014'' == | == ''Reprise du 25/03/2014'' == | ||
=== Quelques abstractions === | |||
Je vais essayer de ne pas vous détruire de neurones. Je vais partir du principe qu’à cette date (23 mars 2014) les définitions officielles des abstractions sont terriblement trompeuses. Je vais donc reformuler ces définitions en espérant que cela rende les abstractions beaucoup plus accessibles. | |||
Je suis content que vous soyez attentifs. Comment diriez-vous ça en lojban ? | |||
''mi gleki do jundi'' ne va pas car il y aurait 2 selbri dans le même bridi. | |||
''mi gleki lo do jundi'' se comprendrait : je suis content de votre attentif, ce qui est pas top. | |||
On veut que ''do jundi'' soit un sumti, pour pouvoir remplir le x2 de ''gleki'' | |||
Si ''do jundi'' était un selbri, on utiliserait ''lo...ku''. | |||
On va donc d’abord transformer ''do jundi'' en selbri. Pour ce travail on utilise des abstracteurs. | |||
Le plus générique est ''su’u''. Je le comprends de cette façon : | |||
su’u : b1 -> s1 : ''x1 est [b1] de la façon x2'' | |||
En français c’est mieux : su’u transforme un [bridi] en le selbri : ''x1 est [bridi] de la façon x2'' | |||
C’est à dire que ''su’u do jundi'' signifie la relation ''x1 est [vous êtes attentif] de la façon x2'' | |||
Maintenant on applique ''lo...ku'' : | |||
''lo su’u do jundi'' = [vous êtes attentif] | |||
Et finalement ''mi gleki lo su’u do jundi'' = Je suis content du fait [vous êtes attentifs] = Je suis content que vous soyez attentifs. | |||
''su’u'' étant très imprécis, on peut avoir envie d’utiliser d’autres abstracteurs comme : | |||
''nu'' : Transforme un [bridi] en le selbri : ''x1 est l’état/processus/résultat/activité [bridi]'' | |||
En gros c’est un état/événement, qui prend place dans l’espace-temps. | |||
''du’u'' : Transforme un [bridi] en le selbri : ''x1 est la proposition [bridi] exprimée par la phrase x2'' | |||
En gros c’est une formalisation d’un fait, la transcription d’un fait dans un “langage”. | |||
''sedu’u'' : Transforme un [bridi] en le selbri : ''x1 est la phrase exprimant la proposition [bridi] qui est x2'' | |||
En gros c’est l’énoncé du bridi. | |||
=== Des sumtcita === | |||
==== ''sepi’o'' ==== | |||
Les sumtcita servent à ajouter des emplacements de sumti aux selbri. Par exemple comment faire pour dire que je traduis les leçons Wave en utilisant une machine rouge qui est intelligente ? | |||
''mi fanva la .uevleson. sepi’o lo xunre minji noi mencre'' | |||
On utilise ''sep'io'' qui permet d'introduire un nouvel emplacement de sumti au selbri fanva. Emplacement qui correspond à un outil utilisé. | |||
On peut assez vite se perdre dans des problématiques de sémantique. Un selbri définissant une relation entre plusieurs arguments, il n’est pas forcément évident d’ajouter un argument. Quelle est la nouvelle relation créée ? On ne va pas se poser ce problème pour l’instant. On va supposer que la relation entre les arguments initiaux n’est pas altérée et que le nouvel argument ne fait qu’apporter des précisions supplémentaires. | |||
====Les points cardinaux : ''be’a, ne’u, du’a, vu’a''==== | |||
Ces sumtcita correspondent respectivement à « au nord de », « au sud de », « à l’est de », « à l’ouest de ». | |||
EXERCICE | |||
Choisissez un pays en rouge dans [https://jbo.wikipedia.org/wiki/gugde_liste#frikytu.27a cette liste], créer sa page wikipedia en lojban en prenant exemple sur ''la .tanzan. cu friko gugde ne'u la kenias .e la .ugandas du'a la roltrusi'o zei .kongos .e la burundis .e la ruandas be'a la zambias .e la malauis .e la mosambik'' | |||
==== La causalité : ''ja’e, ri’a, mu’i, ki’u, ni’i''==== | |||
Il existe bien sûr des gismu qui permettent d’exprimer des relations de causalité, mais on va s’intéresser ici aux sumtcita tirés de ces gismu. | |||
''ja’e'' est le plus générique, il introduit un sumti qui est un résultat. | |||
''ri’a'' introduit un sumti qui est une cause physique. | |||
''mu’i'' introduit un sumti qui est une motivation (pour un agent) | |||
''ki’u'' introduit un sumti qui est une raison | |||
''ni’i'' introduit un sumti qui est une cause logique (au sens de la logique formelle, pas du bon sens) | |||
Ajouter ''se'' à ces sumtcita les fait introduire une conséquence plutôt qu'une cause. Sauf ''ja'e'' pour lequel c'est l'inverse | |||
Par exemple ''seni'i'' introduit un sumti qui est une conséquence logique. | |||
Ajouter ''nai'' à ces sumtcita indique que le sumti va à l'encontre de ce qui arrive... | |||
Par exemple ''mu'inai'' introduit un sumti qui une motivation malgré laquelle quelque chose. | |||
C'est dur à formaliser mais en pratique c'est assez simple, si on veut dire qu'un tigre orange va en ville malgré le fait qu'il a peur : | |||
''lo narju tirxu klama lo barde tcadu ki'unai lo nu lo tirxu cu terpa'' | |||
==== ''fi'o...fe'u'' | |||
Bon l’outil générique n’étant globalement pas utilisé, on va le voir vite fait. | |||
On peut voir que les sumtcita précédents sont tirés de gismu. ja'e vient de jalge, se pi’o vient de se pilno. Cette démarche se généralise avec l’outil ''fi’o SELBRI fe’u'' qui rajoute le x1 de SELBRI comme emplacement supplémentaire. | |||
En résumé les sumtcita rajoute un emplacement pour un sumti qu’on va remplir avec … un sumti. | |||
===Test=== | ===Test=== |
Revision as of 23:16, 26 March 2014
Cette page reprend des leçons données sur le canal #ckule. Pour l'instant l'ordre n'est pas fixé. Il faudra certainement rajouter des leçons comme pré-requis avant le début effectif des cours. Il y a aussi beaucoup de travail de mise en forme à faire.
Reprise du 04/03/2014
Morphologie des catégories générales de mots
(voir la leçon 13 des leçons Wave pour plus de détails)
Pas grand chose à dire ici, le tableau résume bien la question.
Classe | Signification | Défini par | Fonction typique |
---|---|---|---|
Mots : | |||
brivla | Mot bridi | Il y a un groupement de consonnes parmi les 5 premières lettres (sans compter les « ' ». Termine par une voyelle. | Par défaut, agit comme un selbri. A toujours une structure de position. |
--gismu | Mot racine | 5 lettres avec la forme CVCCV ou CCVCV | Une à cinq position pour des sumti. Couvre les concepts de base. |
--lujvo | Mot composé. Dérivé de « lujvla » signifiant « mot complexe ». | Au moins 6 lettres. Créé par l'enchainement de rafsi, avec des lettres de liaison si besoin. | Couvre des concepts plus complexes que les gismu. |
--fu'ivla | Mot emprunté | Comme brivla, mais sans respecter les critéres définis pour les gismu ou les lujvo, ex : angeli | Couvre des concepts uniques comme des noms de lieus ou d'organismes. |
cmevla | Nom propre | Commence et fini par une pause (point). Le dernier son/lettre est une consonne. | Agit toujours comme un nom ou comme le contenu d'une citation. |
cmavo | Mot de grammaire. De « cmavla » signifiant « petit mot » | Zéro ou une consonne, toujours au début. Termine par une voyelle. | Fonctions grammaticales. Variées. |
Morceaux de mots : | |||
rafsi | Affixe | CCV, CVC' CV'V, -CVCCV, CVCCy- ou CCVCy- | Pas de vrai mots, mais ils peuvent être combinés pour former des lujvo. |
Test
Reprise du 19/02/2014
FA et zo’e
(Voir La leçon 2 des leçons Wave pour plus de détails)
zo’e sert à remplir un emplacement de sumti sans spécifier ce qui le remplit. C’est l’équivalent de quelque chose, ou quoi que ce soit.
mi dunda zo’e la .ilmen. = « Je donne quelque chose à Ilmen »
Attention : ce n’est pas la même chose que :
mi dunda no da la .ilmen. = « Je donne rien à Ilmen »
fa/fe/fi/fo/fu sont des cmavo appartenant à la classe FA.
Ils servent à modifier l’ordre des sumti dans un bridi.
Par exemple si je veux dire que je donne quelque chose à Ilmen, mais sans utiliser zo’e :
mi dunda fi la .ilmen.
Le fi indique que le sumti qui suit est le x3 du selbri, ici de dunda.
fa indique que le sumti suivant est le x1 du selbri courant
fe indique que le sumti suivant est le x2 du selbri courant
fi indique que le sumti suivant est le x3 du selbri courant
fo indique que le sumti suivant est le x4 du selbri courant
fu indique que le sumti suivant est le x5 du selbri courant
Remarquez la séquence a - e - i - o - u, on la retrouvera.
On n'est pas obligé de remplir tous les emplacements d’un selbri quand on l’utilise. La position du selbri n’est pas fixée, même si généralement on trouve x1 SELBRI x2 x3 … Par exemple : fi la .ilmen. cu dunda est parfaitement valide et signifie que quelque chose est donné à Ilmen, sans spécifier ni quoi ni par qui.
EXERCICE :
A]Comment dire :
- Je me déplace en voiture
- Je passe par l’Allemagne
B]Comment traduire en respectant l’ordre des mots :
- Toi et moi passons par l’Allemagne, en allant en Russie.
- Nous, mais pas toi, partons de France vers l’Allemagne.
Quand on utilise fa le sumti suivant est x1, mais le sumti qui suit ce x1 quel est-il ? x2 bien sûr, de même avec fe, fi, fo et fu.
C]Comment traduire en respectant l’ordre des mots :
- Respect! Tu passes par l’Allemagne en deux-roues.
- Super! Je part de France et je passe par l'Espagne.
Réponses aux exercices :
A]
B]
C]
SE, lo...ku
(Voir la leçon 5 des leçons Wave pour plus de détails)
se/te/ve/xe sont des cmavo de la selma'o SE, agissants directement sur un selbri.
se : échange les positions x1 et x2
te : échange les positions x1 et x3
ve : échange les positions x1 et x4
xe : échange les positions x1 et x5
karce : x1 est une automobile transportant x2, propulsée par x3
se karce : x1 est transporté par l’automobile x2, propulsée par x3
te dunda : x1 reçoit x2 de x3
ve klama : x1 est un point de passage dans le trajet vers x2 depuis x3 parcouru par x4 par les moyens x5
xe klama : x1 est le moyen de transport dans le trajet vers x2 depuis x3 via x4 fait par x5
EXERCICE
A]Traduire :
- mi te dunda lo plise do
- .ue lo gerku se klama lo mlatu
On se rappelle que lo extrait le x1 d'un selbri pour en faire un sumti. On voit tout de suite quel peut-être l'intérêt de combiner lo avec un membre de SE
EXERCICE
B]Comment dire :
- « Le véhicule » de deux façons différentes en utilisant marce et klama ?
- « La destination »
- « Le cadeau » (que je te donne)
Réponses aux exercices :
A]
B]
Reprise du 25/02/2014
xu
(Voir la leçon 12 des leçons Wave pour plus de détails)
A]Rappel sur xu :
xu sert à poser des questions de type “vrai ou faux”, ou “est-ce que”.
Est-ce que tu manges ?
xu do citka
Est-ce que tu dors ?
xu do sipna xu s’utilise comme un attitudinal : il peut se mettre à peu près n’importe où et porte sur le mot ou la construction précédente.
Ta maison est verte ?
lo ti zdani cu crino xu
C’est le chien qui a mangé ta pomme ?
lo gerku xu cu citka lo do plise
EXERCICE A]traduire :
- xu lo gerku cu citka lo mlatu
- .ue do xabju lo blanu xu zdani
- ju’o cu’i xu do dunda lo plise mi
B]traduire :
- Est-ce qu’elle est rapide cette voiture ?
- Est-ce que c’est une bonne traduction ? :)
- Hé ! Est-ce que vous êtes là ?
Réponses aux exercices :
A]
B]
ma, mo
(Voir la leçon 12 des leçons Wave pour plus de détails)
Les questions “vrai ou faux”, c’est bien, mais c’est vite limité. Par exemple plutôt que d’épuiser tous les objets de l’Univers en demandant « est-ce que X a mangé ta pomme », on a plutôt envie de demander « qui a mangé ta pomme ». Et en lojban les questions fonctionnent très souvent comme dans cet exemple français.
C’est à dire qu’ici le récepteur doit répondre en remplaçant « qui » par ce qui a effectivement mangé la pomme. En lojban, qui est une langue très simple… il y a un mot unique, pour qui, quoi, quand et où. ma. En mettant ma à la place d’un sumti vous demandez à votre interlocuteur de répondre en remplaçant ma par sa valeur.
Exemples :
ma citka lo do plise = « qui a mangé ta pomme »
réponse : lo gerku cu citka lo mi plise ou plus simplement lo gerku.
Une petite digression sur les fragments :
lo gerku cu citka ma = « le chien a mangé quoi ? »
réponse : lo gerku cu citka lo mi plise ou lo mi plise
Et comme ce cours est très bien fait, vous vous dîtes : et si je veux savoir ce que le chien a fait avec la pomme, je dois demander un selbri et non pas un sumti, alors comment je fais ? C’est très simple : vous utilisez mo
lo gerku mo lo do plise ~~ « le chien a fait quoi avec ta pomme ? »
réponse possible : .uesai .ii lo gerku cu se citka lo do plise ~~ « Aaaaaaah le chien s’est fait manger par ta pomme ! »
EXERCICE
En vous inspirant de l'exemple, créer un mini arbre de conversation sur ce document.
to'e
C'est bien pratique de pouvoir une chose et son contraire. C'est le rôle de to'e. Quand on place to'e devant un selbri on crée un tanru, donc un nouveau selbri. Et to'e selbri signifie l'opposé du selbri seul. Par exemple : mi to'e nelci lo gerku = « Je déteste les chiens » lo gerku cu to'e melbi = « Le chien est moche. »
Il faut faire attention à ne pas utiliser to'e avec n'importe quoi. Par exemple ti to'e plise = « Ceci est l'opposé d'une pomme. » c'est assez ambigu. On va donc se contenter d'utiliser to'e avec des selbri dont le contraire est relativement évident.
EXERCICE A]Traduire :
- lo nanmu cu to'e mencre
- lo karce cu to'e sutra
- lo gerku cu to'e smaji
B]Traduire :
- « Je m'en désintéresse. »
- « Beurk ! La pomme est molle »
Réponses aux exercices :
A]
B]
Test
Le texte du test est un résumé de la .teris. po'u lo tirxu cu vitke zi'o lo barda tcadu.
Reprise du 11/03/2014
tanru
(voir la leçon 3 des leçons Wave pour plus de détails)
Les langues naturelles sont parfois floues, mais ce n’est pas toujours parce qu’elles sont préhistoriques. C’est aussi un gain d’expressivité pour peu que le contexte soit suffisamment explicite.
Bref, les tanru permette de dire une maison jaune, un chien noir, un bon sommeil… Sans qu’on ne soit obligé d’être d’une précision chirurgicale. Mais comment ça marche ? C’est simple il suffit de mettre deux {selbri} à la suite: SELBRI1 SELBRI2. Et cela signifie SELBRI2 « de type » SELBRI1 Par exemple : lo pelxu zdani = la maison de type jaune. Ou la maison jaune.
lo gleki gerku : le chien de type joyeux. Ou le chien joyeux.
lo jgira mlatu : le chat de type fier. Ou le chat qui se la pète. Les détails technique :
- Un tanru est un selbri
- Un tanru a la structure de place du SELBRI2
- Car c’est le SELBRI1 qui modifie le sens du SELBRI2
- Le sens du SELBRI2 doit être respecté, la connexion avec le SELBRI1 peut-être fantaisiste, mais c’est déconseillé.
- Comme un tanru est un selbri on peut former un tanru de type TANRU SELBRI, où le TANRU modifie le SELBRI qui joue le rôle de SELBRI2
Groupement des selbri dans un tanru (bo et ke...ke'e
(voir le début de la leçon 20 des leçons Wave pour plus de détails)
On entre maintenant dans les détails encore plus techniques : comment interpréter le tanru : {SELBRI1 SELBRI2 SELBRI3} ? Qui modifie qui ?
Il y a deux possibilités de parenthésage :
- ((SELBRI1 SELBRI2) SELBRI3) : SELBRI1 modifie SELBRI2 pour former un tanru (SELBRI1 SELBRI2) qui lui même modifie SELBRI3
- (SELBRI1 (SELBRI2 SELBRI3)) : SELBRI3 est modifié par SELBRI2 ce qui forme un tanru (SELBRI2 SELBRI3) qui est lui même modifié par SELBRI1
Dans les deux cas la structure du tanru est celle de SELBRI3, mais le sens n'est pas le même.
- lo ((gusni pelxu) bolci) : la boule de type (jaune de type lumineux), une balle d'un jaune vif peut-être.
- lo (gusni (pelxu bolci)) : (la boule de type jaune) de type lumineux, sûrement une ampoule ou une étoile.
Le lojban a choisi... Roulement de tambour... la première version !
Mais, les lojbanistes sont des gens libre, ils ne supporteraient pas une telle contrainte. Ainsi fut inventé {bo}. [1] {bo} sert à lier fortement deux selbri à l'intérieur d'un tanru. Si plusieurs selbri sont liés par {bo} consécutivement, ils sont parenthésés à droite. Et voilà c'est la liberté, c'est beau.
- lo gusni pelxu bo bolci : la boule jaune lumineuse !
- lo barda gusni bo pelxu bo bolci : la grande boule jaune lumineuse !
On peut aussi utiliser {ke...ke'e} pour grouper des selbri dans un tanru.
Dans la description parenthésée d'un tanru, {ke} correspond à une parenthèse gauche, {ke'e} à une parenthèse droite. Les parenthèses qui devraient se trouver à l'intérieur d'un groupement (une suite de selbri entre {ke} et {ke'e}) sont repoussées à l'extérieure. On ne va pas rentrer dans les détails tout de suite. Voyons juste trois exemples simples :
- lo gusni ke pelxu bolci (ke'e) = lo (gusni (pelxu bolci))
- lo barda ke gusni ke pelxu bolci (ke'e ke'e) = lo barda (gusni (pelxu bolci))
- lo barda ke gusni pelxu bolci (ke'e) = lo barda ((gusni pelxu) bolci : la grande balle d'un jaune lumineux.
EXERCICE : Traduire : La maison jaune est la destination du grand chien noir se déplaçant dans la voiture rouge ?
Réponse :
Test
Ecouter deux ou trois cet enregistrement : lo narju tirxu .e lo blabi tirxu (help·info)
Ensuite seulement faîtes ce test.
Reprise du 18/03/2014
NOI
Jusqu’à maintenant on a vu que des sumti simples. {la cmevla}, {lo selbri} ou {sumka’i}. Un sumka’i étant un cmavo représentant un sumti. On va maintenant s’intéresser aux relatives associées à un sumti. En lojban deux constructions permettent de former ces relatives : {poi...ku’o} et {noi...ku’o}. poi introduit une relative restrictive, noi introduit une relative non-restrictive. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de restriction ? Prenons un exemple, si je dis :
« Le tigre qui est orange rencontre Pendorid. », deux interprétations sont possibles, soient je raconte une histoire avec plusieurs tigres, et dire que celui-ci est orange permet de préciser duquel on parle. on utilisera alors poi, poi précise. Ou bien je pourrai juste dire qu’il est orange parce que j’aime bien le orange et les évidences. Auquel cas j’utiliserai noi, noi est neutre ou non-restrictif.
lo tirxu poi narju ku’o cu penmi la .pendorid. = « Le tigre, celui qui est orange, rencontre Pendorid. »
lo tirxu noi narju ku’o cu penmi la .pendorid. = « Le tigre, qui s'avère être orange, rencontre Pendorid. »
Bon si vous vous rappelez que le lojban est une langue logique, vous devez vous demandez quelle relation exactement est introduite par poi et noi ? Pour expliciter cela il faut introduire un nouveau sumka’i : ke’a. ke’a joue le rôle de que, dont, auquel, duquel… il reprend le sumti auquel est attaché la relative dans la relative. Vous me dites, oui d’accord et en français ?
C’est simple : lo tirxu noi ke’a narju : « le tigre tel que ce tigre est orange ». {ke’a narju} est un bridi. Si ke’a n’est pas explicite, il remplit implicitement le premier emplacement libre dans le bridi.
Donc, lo tirxu noi narju = lo tirxu noi ke’a narju
lo plise poi mi citka = lo plise poi mi citka ke’a = « la pomme que je mange »
On peut utiliser plusieurs fois ke’a dans une relative :
mi ke’a tavla ke’a ke’a cu fekpre = « Moi, qui me parle à moi-même de moi-même, je suis fou. ».
Test
EXERCICE : Traduire
- Une langue qui est belle est difficile.
- La machine qui n'aime pas les chiens est triste.
- Nous, qui étudions le lojban, qui est une belle langue, ne sommes pas fous. (utiliser fekpre pour fou)
Réponses :
Reprise du 25/03/2014
Quelques abstractions
Je vais essayer de ne pas vous détruire de neurones. Je vais partir du principe qu’à cette date (23 mars 2014) les définitions officielles des abstractions sont terriblement trompeuses. Je vais donc reformuler ces définitions en espérant que cela rende les abstractions beaucoup plus accessibles. Je suis content que vous soyez attentifs. Comment diriez-vous ça en lojban ?
mi gleki do jundi ne va pas car il y aurait 2 selbri dans le même bridi.
mi gleki lo do jundi se comprendrait : je suis content de votre attentif, ce qui est pas top.
On veut que do jundi soit un sumti, pour pouvoir remplir le x2 de gleki
Si do jundi était un selbri, on utiliserait lo...ku.
On va donc d’abord transformer do jundi en selbri. Pour ce travail on utilise des abstracteurs. Le plus générique est su’u. Je le comprends de cette façon :
su’u : b1 -> s1 : x1 est [b1] de la façon x2 En français c’est mieux : su’u transforme un [bridi] en le selbri : x1 est [bridi] de la façon x2
C’est à dire que su’u do jundi signifie la relation x1 est [vous êtes attentif] de la façon x2
Maintenant on applique lo...ku :
lo su’u do jundi = [vous êtes attentif]
Et finalement mi gleki lo su’u do jundi = Je suis content du fait [vous êtes attentifs] = Je suis content que vous soyez attentifs. su’u étant très imprécis, on peut avoir envie d’utiliser d’autres abstracteurs comme :
nu : Transforme un [bridi] en le selbri : x1 est l’état/processus/résultat/activité [bridi]
En gros c’est un état/événement, qui prend place dans l’espace-temps.
du’u : Transforme un [bridi] en le selbri : x1 est la proposition [bridi] exprimée par la phrase x2
En gros c’est une formalisation d’un fait, la transcription d’un fait dans un “langage”.
sedu’u : Transforme un [bridi] en le selbri : x1 est la phrase exprimant la proposition [bridi] qui est x2
En gros c’est l’énoncé du bridi.
Des sumtcita
sepi’o
Les sumtcita servent à ajouter des emplacements de sumti aux selbri. Par exemple comment faire pour dire que je traduis les leçons Wave en utilisant une machine rouge qui est intelligente ?
mi fanva la .uevleson. sepi’o lo xunre minji noi mencre
On utilise sep'io qui permet d'introduire un nouvel emplacement de sumti au selbri fanva. Emplacement qui correspond à un outil utilisé.
On peut assez vite se perdre dans des problématiques de sémantique. Un selbri définissant une relation entre plusieurs arguments, il n’est pas forcément évident d’ajouter un argument. Quelle est la nouvelle relation créée ? On ne va pas se poser ce problème pour l’instant. On va supposer que la relation entre les arguments initiaux n’est pas altérée et que le nouvel argument ne fait qu’apporter des précisions supplémentaires.
Les points cardinaux : be’a, ne’u, du’a, vu’a
Ces sumtcita correspondent respectivement à « au nord de », « au sud de », « à l’est de », « à l’ouest de ».
EXERCICE Choisissez un pays en rouge dans cette liste, créer sa page wikipedia en lojban en prenant exemple sur la .tanzan. cu friko gugde ne'u la kenias .e la .ugandas du'a la roltrusi'o zei .kongos .e la burundis .e la ruandas be'a la zambias .e la malauis .e la mosambik
La causalité : ja’e, ri’a, mu’i, ki’u, ni’i
Il existe bien sûr des gismu qui permettent d’exprimer des relations de causalité, mais on va s’intéresser ici aux sumtcita tirés de ces gismu.
ja’e est le plus générique, il introduit un sumti qui est un résultat.
ri’a introduit un sumti qui est une cause physique.
mu’i introduit un sumti qui est une motivation (pour un agent)
ki’u introduit un sumti qui est une raison
ni’i introduit un sumti qui est une cause logique (au sens de la logique formelle, pas du bon sens)
Ajouter se à ces sumtcita les fait introduire une conséquence plutôt qu'une cause. Sauf ja'e pour lequel c'est l'inverse
Par exemple seni'i introduit un sumti qui est une conséquence logique.
Ajouter nai à ces sumtcita indique que le sumti va à l'encontre de ce qui arrive...
Par exemple mu'inai introduit un sumti qui une motivation malgré laquelle quelque chose.
C'est dur à formaliser mais en pratique c'est assez simple, si on veut dire qu'un tigre orange va en ville malgré le fait qu'il a peur :
lo narju tirxu klama lo barde tcadu ki'unai lo nu lo tirxu cu terpa
==== fi'o...fe'u
Bon l’outil générique n’étant globalement pas utilisé, on va le voir vite fait. On peut voir que les sumtcita précédents sont tirés de gismu. ja'e vient de jalge, se pi’o vient de se pilno. Cette démarche se généralise avec l’outil fi’o SELBRI fe’u qui rajoute le x1 de SELBRI comme emplacement supplémentaire.
En résumé les sumtcita rajoute un emplacement pour un sumti qu’on va remplir avec … un sumti.
Test
Ecouter deux ou trois cet enregistrement : la .pendorid .e lo mencre minji (help·info)
Ensuite seulement faîtes ce test.
Ressources externes
Le vocabulaire dans un google doc
Notes
- ↑ Ce texte n'a aucune valeur historique